« Le pavillon des douanes » de Jean Jauniaux

La fiction a tous les droits. (… ) C’est le credo de Jean Jauniaux, le nouvelliste-moraliste qui rassemble dans Le Pavillon des douanes des histoires plus subtiles et « saisissantes » les unes que les autres. Tout est concevable dans cette optique qui ignore les frontières : un interprète de conférence peut empêcher les guerres ou agrandir les alliances, un enfant peut regretter le temps où il voyait en noir et blanc, un autre conquérir le monde en s’arrachant à un environnement qui l’emprisonne, un homme d’État occidental s’inspirer des sagesses d’Orient.
Une positivité tonique imprègne ces pages qui n’ignorent rien de la détresse régnante. Jauniaux pratique une lucidité souriante qui se retrousse les manches. J.-M. G. Le Clézio a dit très justement que l’humour équilibre ces textes, le « détourne d’un excédent de gravité ». Formé à la linguistique, passé par le cinéma, initié aux arcanes européens, Jauniaux use de l’ironie comme d’une médecine douce.

Jacques De Decker

À propos de Jean Jauniaux :

Auteur de romans et recueils de nouvelles, traduits en italien, en ukrainien et en roumain, et lauréat de plusieurs prix littéraires, Jean Jauniaux est président honoraire de PEN Club Belgique et président effectif de la Fondation Maurice Carême. De 2009 à 2020, il a été le rédacteur en chef de la revue Marginales, sous la direction de Jacques De Decker. Il collabore à différentes revues littéraires et au  journal Le Monde.

© Christian Lambiotte

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